Pourquoi sommes nous parfois troublés en admirant ces photos ? Est-ce cette trace de clair-obscur, cette abondance ou absence de ciel, est-ce le fait d'un tableau dépouillé mais riche en impressions? Car il s'agit bien de tableaux quand le résultat se situe à mi chemin entre la photo et la peinture.
Il est aisé d'entrer dans son univers graphique et de se laisser séduire par la lumière, les couleurs et l'ambiance qui s'en dégagent. On s'y sent chez soi. Regardant ce qu'il saisi, on redécouvre la beauté et le rêve. Ses photos ouvrent de petits coins de nostalgie et pourtant elles sont porteuses d'espoir. Certaines photos réveillent parfois des pensées sombres comme ces ciels expressifs, mais aussitôt, notre regard est attiré par la lumière omniprésente soulignant que la vie est à vivre et à ... voir.
Influencé par le pictorialiste « Léonard Misonne » (1870-1943) , pour qui le sujet semble n'être qu'un prétexte pour une lumière et une atmosphère plus essentielles. Luc Moeneclaey porte une attention particulière aux lumières claires et fraîches de l'aube ou celles chaudes et douces d'une fin de journée ou encore celles tamisées et lourdes d'un orage. Il en restitue à chaque fois l'atmosphère particulière. Les couleurs sont naturellement discrètes et douces et soulignent la spécificité de ces éclairages naturels qu'il semble préférer aux couleurs extravagantes ou aux effets de choc banalisés. Autre particularité, toutes ses photos sont signées de son nom mais également d'une pomme le plus souvent discrètement posée dans le paysage.
Florent Pasquet.
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